Campistrous

Il existe aussi cette photographie des lavandières du village prise le 24 avril 1927. Jean-Paul Abadie nous apporte les précisions suivantes concernant ce cliché : « C'est une photo tirée pour le groupe de femmes jouant au théâtre cette pièce. Ce sont donc des photos quasi confidentielles , presque familiales, tirées à peu d'exemplaires. Nous les avons dans les familles, sans annotation en bas et celle-là a certainement été récupérée par un imprimeur ''qui a dû se faire des sous avec''. Il y a dessus des personnes de ma famille, j'ai personnellement tous les noms des participantes avec le nom des maisons. Cette photo figure dans mon livre ''Jean le dernier paysan face aux Pyrénées'' page 129 ».

Jean-Paul Abadie de Campistrous, écrivain régional bien connu, a eu l’amabilité de partager avec nous ces clichés du lavoir communal, ainsi que les infos qui les accompagnent.

« Il s'agit du Lavoir de la "Hount deths Malaous". Selon la transmission orale et la mémoire locale (notamment de mes tantes Paulette et Augusta, lorsqu'elles étaient encore en vie) la source de la ''Hount deths Malaous'' aurait reçu la visite d'un malade prestigieux, Michel de Montaigne, qui avec ses graves problèmes de santé cherchait la source miraculeuse qui aurait pu soulager ses maux. Cela c'est pour l'histoire. Ce lavoir était le lieu de rencontre des lavandières et il possédait aussi trois cabines de bains. On voit sur les plans inclinés du lavoir les petits appuis où se logeaient les savons. En 1982, mon papa étant maire, avec deux ou trois conseillers municipaux et des amis du lavoir (Paul Ricaud "Pouret", Pierre Virelaude "Pierrou", Lucien Lahaille "Téchéné" ) nous avons effectué une rénovation du lavoir qui partait en ruine et qui aurait disparu sous les ronces : dégagement de la source et captage, toiture, poutres et tuiles, reprise des murs, étanchéité du bassin du lavoir. A la fin des travaux a été gravée une plaque portant la date des travaux: 1982 ».

« Pour le localiser, il se trouve sur le chemin n°1 de Campistrous à Lannemezan approximativement à 1 km au Sud-Sud-Est du village; en contre-haut du chemin et à 30m de celui-ci. Cette source jouissait d'une renommée assez prestigieuse car jusqu'aux années 1990, je me souviens avoir trouvé des personnes qui venaient chercher de l'eau avec des bonbonnes, depuis le fond de la Vallée d'Aure. »

Encoches percées dans le mur, où s'adossaient les cabines de bains.

Le lavoir où coule l'eau thermale (reflet de la toiture à la surface de l'eau).

Petit appui où se logeaient les savons de Marseille des lavandières.